Je suis retourné à New York en septembre 2022. Et j’ai plein de rêves en tête. Le plus important ? Redevenir animateur de radio et de télévision. Est-ce nouveau ? Pas vraiment. Alors, quand tout cela a-t-il commencé ?
J’ai toujours aimé divertir les gens. Quand j’étais enfant, je revenais de l’école et mes parents me demandaient comment s’était passée ma journée. Une occasion rêvée ! Je leur racontais ce qu’il s’était passé, faisant des blagues, imitant mes professeurs et mes camarades de classe. J’adorais avoir sur moi tout cette attention. Je n’avais que 8 ans à l’époque.
Avance rapide vers mon adolescence. Je consomme la télé et la radio comme s’il n’y avait pas de lendemain. Je connais toutes les chansons qui passent à la radio et regarde énormément d’émissions de télévision (jeux télévisés, talk-shows…). L’université approche à grands pas et tout le monde me demande ce que je veux faire de ma vie. À mes parents ou à mes professeurs, je réponds que je pense peut-être devenir ingénieur, avocat ou professeur d’anglais. Je ne suis pas encore sûr. À mes amis, je dis que j’aimerais être animateur de télévision.
Arrivé à la Fac, je me lance dans des études autour de cette « nouveauté » que sont le Multimédia et Internet. Je saisis toutes les occasions qui me sont offertes d’être devant la caméra lorsque je travaille sur des devoirs impliquant de la vidéo. Mon futur métier doit être autour de la musique, la télé ou le cinéma. Je postule dans une école qui m’enseignera les aspects techniques de l’audio et de la vidéo mais je n’entre pas. Une autre de mes options était de postuler dans une école de cinéma mais malheureusement, ce n’est pas quelque chose que ma famille et moi pouvions nous permettre financièrement à l’epoque. Je poursuis donc mes études en Multimédia, Audiovisuel et Internet.
Des années plus tard, après avoir passé 3 mois à NYC et sentant que tout est possible, je rentre en France et décide de donner une vraie chance à mon rêve de TV et Radio. En l’espace d’un an, j’intègre une nouvelle école qui nous forme à être animateur TV (L’Académie Audiovisuelle Richard Joffo), je fais des stages dans plusieurs chaînes de télévision (France TV, TF1) et sociétés de production (Air Production) , je co-anime un talk-show bihebdomadaire à Radio Campus Paris, une radio communautaire étudiante et fais 3 apparitions en tant qu’animateur ou co-animateur dans une émission de télévision en direct (Animateur Studio) sur la TNT (Direct 8) . Je ne gagne pas encore d’argent, mais ma vie tourne autour de ce que j’aime le plus. Mes conversations portent sur les programmes de télévision et de radio, l’industrie du divertissement… C’est ce que je veux faire de ma vie. Maintenant, j’ai besoin de trouver un emploi à temps plein (et rémunéré) dans l’industrie afin de pouvoir «être découvert» en tant qu’animateur de télévision ou de radio. Et j’obtiens des pistes.
En raison de mon diplôme en audiovisuel et Internet ainsi que de mon intérêt personnel, je suis présélectionné pour un emploi dans une station de radio. Un travail qui consistera à créer des podcasts. Je suis ravi. Mais après avoir mentionné au recruteur que le salaire proposé est inférieur à ce que je gagnais lorsque j’ai déménagé à Paris il y a quelques années, je n’ai plus de ses nouvelles.
Une autre fois, un ami montre sa démo TV à Claude Lacaze, une personnalité de la télévision bien connue. Parce que mon ami et moi avons co-animé une émission de télévision ensemble, je suis également sur sa démo. Le recruteur commence à poser des questions à mon ami a mon sujet. Qui suis-je, quel est mon nom, ai-je déjà un rendez-vous avec lui ? Une fois l’interview terminée, mon ami m’appelle pour me raconter l’histoire. Je suis super excité à ce sujet. Vient l’heure de mon rendez-vous avec Claude. Je lui montre ma demo TV et il semble intéressé. D’autant plus qu’il avait été embauché pour trouver de nouveaux talents et développer de nouveaux concepts TV. Et à l’époque j’étais en stage dans une célèbre société de production TV (Air Production) où j’assistais le responsable du développement de nouveaux concepts, Jean-Louis Blot (aujourd’hui PDG d’Endemol France, ancien Président de Warner Bros International Television Production) . Il me demande si je serais intéressé pour rejoindre son équipe. Bien sûr que je le suis. Mais malheureusement, cela n’est pas allé plus loin.
Quelques mois plus tard, Richard Joffo, mon “professeur de télévision”, m’appelle pour me dire qu’il m’a décroché une audition pour être le présentateur météo sur France 2. Je n’arrive pas à y croire. Mais je me rends vite compte que cette audition a lieu le même jour que mon voyage à Malte, en tant qu’accompagnant d’adolescents dans le cadre d’un programme « études à l’étranger ». Impossible pour moi de reporter ce voyage, ce travail. Trop de gens comptent sur moi. Donc, je n’ai pas d’autre choix que de décliner l’offre d’audition.
Mars 2020. Je vis maintenant à Londres et je travaille comme consultant indépendant en marketing numérique. COVID arrive et je perds mes deux clients. J’utilise mon temps libre pour réfléchir à ce que je veux faire. À quand remonte la dernière fois où j’ai été vraiment satisfait de mon travail ? La réponse : lorsque j’étais en stage dans toutes ces chaînes de télévision et que j’apprenais à être animateur de télévision et de radio. Donc, je décide de m’y remettre. La technologie a évolué ces 15 dernières années. Vous pouvez essentiellement avoir votre propre studio de streaming audio et vidéo à la maison pour quelques centaines de dollars. J’achète donc ma station de travail audio numérique, un micro et je lance un podcast sur les expatriés français.
Un an plus tard, vivant en France, je retourne à la radio en coanimant une émission sur le Cinéma : Cinéma mon amour sur Radio Active Toulon. J’ai également eu l’opportunité d’interviewer Sébastien Squillaci, un ancien joueur de football national français.
Retour au présent. Je suis maintenant à New York. Je viens de récupérer mon studio de podcast et je prévois de l’utiliser pour faire plus d’interviews. Je contacte des entreprises de médias pour voir si elles me permettraient de faire du bénévolat dans leurs stations de radio, émissions de télévision… Ma to do list ne cesse de s’agrandir. Mais comme dirait ma thérapeute.: “Just Do It.”
Souhaitez-moi bonne chance.
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