Etre soi-même. C’est une notion très présente dans les livres de philosophie et de développement personnel. Mais qu’est-ce que cela signifie exactement ?
L’exemple que l’on donne le plus souvent est celui d’une personne qui a une sensibilité, un désir ou un talent artistique. Qu’il s’agisse de l’écriture, du chant, de la peinture ou… de l’animation radio et télé :). Si cette personne n’a jamais réellement assouvi son désir, son talent, sa passion artistique, elle aura toujours un sentiment de frustration, de regret. Pourquoi ? Parce que cette sensibilité artistique fait partie d’elle. Et ne pas l’exprimer revient à rejeter une partie de qui l’on est vraiment. Bien entendu, on peut transposer cet exemple à différentes situations et envies. Un salarié qui n’a jamais eu le courage de devenir entrepreneur et de lancer son idée. Un banquier qui a toujours rêvé d’être professeur des écoles mais qui n’a pas osé franchir le cap.
Si quelqu’un a un talent extraordinaire qu’il n’a pas développé, il aura le sentiment qu’il a râté quelque chose dans sa vie.
Frédéric Lenoir, Les Jeudis de la sagesse : vidéo 16, Réusir sa vie (4min53)
Mais comment fait-on dans ce cas pour être soi-même ?
La première étape, c’est l’introspection. On peut tous ressentir que l’on n’est pas vraiment heureux, que quelque chose nous tracasse. Il faut alors essayer de comprendre pourquoi, se poser les bonnes questions. “Suis-je heureux ? Est-ce que j’aime mon travail ? Et si oui, est-ce pour les bonnes raisons ?” Mais un exercice que je trouve très efficace, c’est de se souvenir de ce que l’on aimait lorsque l’on était enfant et adolescent. Quand on est un enfant, on ne se pose pas encore de questions existentielles. On adore jouer au foot : on veut être footballeur professionnel. On aime l’astronomie : on veut devenir un astronaute. A l’adolescence, les choses se compliquent un peu. On a des intérêts précis, des appétances, mais on commence déjà à nous mettre en garde sur la réalité de la vie “Si tu veux réussir dans la vie, il faut que tu aies ton Bac, que tu fasses de longues études et que tu trouves un travail qui paie bien.” Adieu les rêves et passions, bonjour le pragamatisme et la vision uniforme du bonheur.
J’adore écrire des histoires… et faire le clown
Mourad, 10 ans
Mon rêve ce serait d’être animateur radio et télé
Mourad, 17 ans
On rentre alors dans la vie active et tout passe très vite. Quand sans prévenir, un jour, on remet tout en question. Et il n’est pas rare que cela arrive vers nos 40 ans. Eh oui, la fameuse crise de la quarantaine. Elle a une très mauvaise réputation car on l’associe souvent à des clichés négatifs (ex : le mari qui a une aventure ou quitte sa femme pour une jeune femme de 20 ans plus jeune). Mais en fait, cela peut être salvateur. On prend conscience du temps qui passe, de la mort “qui approche”. Que pendant toutes ces années, à trop chercher l’approbation et l’admiration des autres, on en a finit par se trahir, et ne plus être soi-même ! Après cette prise de conscience, on repense au “bon vieux temps” et on se sent triste. On remet à plat sa vie, on revoit ses priorités, on essaie d’être honnête avec soi-même. Mais sans action, la connaissance de soi ne sert pas à grand chose. Vient alors le temps des décisions. Et certaines peuvent être radicales. Notre entourage ne nous comprend pas forcément et cela peut avoir un gros impact sur nos relations. Pourquoi quitter un emploi stable avec un bon salaire pour repartir à zéro ? Pourquoi se séparer de son ou sa partenaire après 20 ans de vie commune ? En philosophie, ce que je décris plus haut s’appelle le processus d’individuation et on référence souvent Carl Gustav Jung. Cela fera sans doute l’objet d’un autre article plus détaillé.
Mais alors, comment se ré-orienter après la prise de conscience ? Vous trouverez ci-dessous les outils et solutions que j’ai utilisées.
Le coaching professionnel : quoi de plus naturel que d’en parler à un spécialiste. Il/elle pourra vous guider, grâce à des outils psychométriques (rapport de carrière, MBTI…)
La thérapie : là encore, parler à un spécialiste peut sans doute aider. Surtout si certains bloquages viennent de l’enfance, ce qui est souvent le cas.
Revoir ses priorités : qu’est-ce qui compte vraiment pour vous ?
Appel à la mémoire : repenser à notre enfance et adolescence. Que souhaitions-nous faire et devenir lorsqu’on était plus jeune ? Quelles étaient nos passions et les activités que nous aimions, que ce soit seul ou en groupe ?
Se poser les bonnes questions : si ma vie s’arrêtait aujourd’hui, quels seraient mes regrets ? Si l’argent et la reconnaissance sociale ne faisaient pas partis de l’équation, quelle profession aimerais-je exercer ?
Voilà, je pense que c’est un bon début. La tâche n’est pas simple. Personnellement, je continue d’avancer tout doucement dans ma démarche d’idéation. M’installer à Londres en fait partie. L’avenir nous dira si j’ai réussi à être moi-même.
Et vous ? Est-ce que vous êtes vous-mêmes ? Laissez-moi un commentaire pour me faire part de vos expériences et outils de développement si vous en avez.
Bravo pour cet article qui pourra sûrement donner envie à quelques personnes à s’interroger sur leur fonctionnement psychique et leur vrai désir.
Merci Mathilde. J’espère en écrire d’autres. Tu me diras ce que tu en penses.
Bel article qui peut aider à faire le point en cette période de confinement.
Oui j’entends beaucoup de personnes qui remettent pas mal de choses en question. Si jamais ça peut aider c’est top.
Merci Moumou pour cet article. Et félicitation pour t’être remis dans le bain. Etre soi-même, se respecter, se trouver, et puis tout simplement vouloir évoluer, ça n’arrive je ne pense pas qu’à 40 ans, mais plusieurs fois dans sa vie. Pour trouver nos réponses, j’ajouterai le retour à soi , qui peut s’effectuer de plusieurs manière :
– Méditation
– Prendre du temps seul dans un endroit neutre, pas forcément super loin, mais moi je préfère 🙂
Et puis ne pas hésiter à discuter , et en rediscuter avec des amis qui ont déjà changer de voix (s’inspirer, avoir des feedback), ou qui sont sans jugement, juste à l’écoute (ces personnes sont rares..)
En tout cas, cette écoute m’à permis de me donner des pistes.. et on trouve nos solutions.
Tout à fait d’accord avec toi. J’ai cité la crise de la quarantaine car on en parle souvent et que personnellement c’est ce que j’ai vécu. 🙂
Mais tu as tout a fait raison. On peut faire le point à différentes périodes de sa vie.
Pour ce qui est des outils, je suis également adepte de la méditation, comme tu le sais. 2 fois par jour. Au réveil (première chose que je fais), puis dans l’après-midi.
J’aime bien ton conseil d’en parler avec des amis qui ont fait le pas. Je pense justement faire des interviews sur ce sujet. J’en ai déjà une en préparation. So stay tuned. 🙂
Hey Mourad !
J’adore et ça me fait plaisir de lire un copain d’ école si enrichi personnellement… 😉
Tout est dit, je valide, et j’en suis exactement au même stade, gros boulot en cours !!…😅😁
On va y arriver, déjà être conscients de tout ça c’est presque gagné ! 😉
Continue et moi je continue à te suivre !… Bravo 👍
Salut Laurence.
Merci pour les encouragements. Comme tu le dis, être conscient de tout ça c’est déjà un gros atout. Après il reste à prendre les bonnes décisions et à travailler sur nos rêves. 🙂
Bravo Moumou.
Quel parcours. Tu peux être fière de toi. Quelle prise de conscience. Moi je l’ai eu à 38 ans en me disant que ce n’était pas la vie que je voulais et j’y travail encore mais comme tu dis regarder le petit enfant en soit et voir ce qui nous fait vibrer pour être vivant. Bravo👏👏👏. Je vais continuer à te suivre. Tu es pleins de ressources. Quel fierté de te voir ainsi.